Pour permettre d’alimenter plus de 160 réservoirs locaux de 28 communes membres du syndicat, la DEA entretient une production propre avec 6 sources et 3 forages et un réseau composé de 466 km de conduites, 13 stations de pompage et 22 réservoirs régionaux.
Patrimoine
Sources
Au cours des années vingt du siècle passé, la Ville de Wiltz prit l’initiative, de capter des sources de la région de Calmus et Ehner. Aujourd’hui les sources Béik, Fëschweier, Kaschbur, Kazebur, Wäschbur et Wollefsbur se trouvant sur les territoires des communes de Saeul et de Beckerich couvrent à peu près 20% des besoins de la DEA.
Situées en pleine nature et entourées de bois, les eaux des sources de la DEA démontrent une excellente qualité avec une détermination des pesticides dans le domaine de traces et de teneurs bas en nitrate. Afin de garantir cette eau salubre et propre à long terme, la DEA a entamé la création des zones de protection. En collaboration avec les bureaux d’études une proposition de la délimitation des zones de protection a été déposée auprès des autorités.
Situation géologique des sources de la DEA
Le Grès de Luxembourg est constitué d’un grès à grain moyen et à ciment calcaire d’une épaisseur moyenne de 60 m. Il est à la fois perméable à cause de la porosité et de la fissuration, mais les fissures étant en grande partie remplies de sable, provenant de la dissolution du ciment calcaire, la capacité de filtration est excellente. La couche imperméable sous-jacente est formée de marnes sableuses de l’Hettangien, zone à Psiloceras planorbe. La surface d’affleurement occupée par le Grès de Luxembourg est de l’ordre de 490 km2, cependant elle est en partie recouverte par la formation peu perméable des Marnes et Calcaires de Strassen, de sorte que l’affleurement nourricier se réduit à environ 300 km2. Sa disposition en anticlinaux et synclinaux à très grande courbure, le léger pendage des axes de ces plis, ainsi que la présence d’un certain nombre de failles, donnent lieu à de fortes concentrations de sources.
C’est au pied de la cuesta nord de cette formation dans la région de Calmus et de Ehner que se situent les sources captées de la DEA. Cette cuesta subie une altération et érosion qui débute probablement déjà au tertiaire et dont le résultat est un recul important par rapport à l’extension initiale de cette formation ainsi qu’une forte dissolution du ciment calcaire. Cette dernière réduit le grès partiellement en sable, ce qui augmente la capacité de filtration.
[Texte : J.BINTZ ; Distribution d’Eau des Ardennes 1929-1979 ; 1979]
Forages
Depuis peu, la DEA exploite les trois forages captés Bréimchen, Ribbefeld et Roubricht, dans la nappe phréatique à Useldange, qui assurent 30% des besoins de l’Oesling.
Les trois forages prélèvent l’eau souterraine dans la nappe à une profondeur entre 70 et 120 m. L’eau est pompée avec un débit cumulé d’environ 150 m3 par heure.
Pour de garantir ces ressources d’eau potable à long terme, la DEA poursuit une approche de précaution. Dans ce contexte deux études ont été élaborées pour analyser l’équilibre entre les captages et le renouvellement des eaux souterraines afin de permettre une exploitation durable.
De plus la DEA a entamé la création de zones de protection. En collaboration avec les bureaux d’études une proposition de délimitation des zones de protection a été déposée auprès des autorités.
Stations
La DEA dispose de deux stations, notamment le site principal à Useldange et sa dépendance à Oberwampach.
Le site Useldange accueillit : le bâtiment administratif (direction, secrétariat, recette, achat et facturation), le magasin principal, les ateliers principaux et la centrale de télétransmission.
Le site Oberwampach accueillit : le service régional, le magasin régional et les ateliers.
Pompage
Avec ses 13 stations de pompage, la DEA enlève chaque jour 7000 m3 d’eau potable jusqu’à une altitude de 200 m en moyenne. Il en résulte une charge énergétique élevée et des coûts exagérés.
La DEA a participé à une étude dans le cadre d’un mémoire de maîtrise sur le sujet de l’optimisation énergétique de la production d’eau potable au Luxembourg. En combinaison avec l’étude hydraulique du réseau et d’autres petites études ponctuelles, la DEA est en train d’élaborer un programme de mesures pour l’optimisation du pompage d’eau potable et la réduction de la consommation énergétique et des coûts.
Réservoirs
La DEA exploite vingt-deux réservoirs régionaux avec une capacité totale de 26.900 m3.
Leurs missions varient selon leur emplacement géographique :
- servir de tampon pour égaliser les pointes de consommation
- assurer les besoins de réserve pour les urgences, l’opération et les différentes productions
- garantir une pression constante lors de la distribution normale de l’eau
Réseau
Avec ses 466 km de conduites, le réseau de la DEA couvre un tiers de la surface du Grand-Duché de Luxembourg et se compose de conduites en différents matériaux comme l’acier, la fonte ductile, le PVC, le PE et d’autres.